Il fut un temps où j’écrivais un billet chaque jour. Les mots dansaient, s’ajoutaient presque par magie sur la page. Puis, un triste jour, l’inspiration est partie. Avec une âme douce, elle s’est envolée. Les sujets restaient pourtant toujours présents, mais les mots refusaient de se coucher sur cette page obstinément blanche. Une grève des mots qui camouflait les maux. A bout de souffle.
L’inspiration est une salope, une allumeuse. Telle une anguille, elle s’échappe aux moments propices pour mieux nous surprendre ailleurs. Quand bébé pleure, quand vient l’heure de la préparation du repas, quand la maison est emplie d’invités… Elle fait son apparition. La mienne ressurgit essentiellement quand je conduis.Telle une belle-mère envahissante, elle pousse le vice à se manifester quand je suis en retard. Perfide, elle hait le réchauffé, et pour peu que j’ai la présence d’esprit de lancer le Dictaphone présent sur l’iphone, elle se dérobe à nouveau. L’inspiration a besoin du léger cliquetis que fait le clavier sous la danse de mes doigts. Elle se refuse aux carnets que je tente pourtant de garnir, quelques mots y sont jetés mais sans saveurs sans piments. Fades.
Alors ? Alors peut-être est-il venu le temps de refermer un lieu qui prend irrémédiablement de plus en plus la poussière ?
Et au cas où elle reviendrait?
Ah mais je souhaite qu’elle revienne (à mon avis, elle s’est tirée avec Morphée).
Mais euh?
Je connais trop bien ces mots qui se bousculent au plus mauvais moment et qui sont tout fades une fois le moment venu. Alors je me force à me remettre dans l’état où ils se pressaient dans ma tête, parfois, parce que j’estime que ça en vaut le coup. Parfois pas.
Fais comme tu veux… (mais reste pas loin)
C’est exactement ce que je tente de faire… avec les résultats que l’on connait 🙂
Oh bah non, hé!
Ha ha, je savais que tu n’aimais pas les araignées 😉
Il fut un temps où je te lisais chaque jour et depuis… je discute avec toi (presque mais ne faisons pas les radines) chaque jour. Qu’elle revienne ou pas ta muse, je lui dis déjà merci. Mais j’aimerais bien qu’elle revienne, c’est certain. Parce qu’elle a du talent !
Je te propose un compromis : tu laisses la porte entrouverte, au cas où elle revienne et la poussière ne pourra pas s’installer (une porte entrouverte, ça fait des courants d’air, c’est bien connu).
Bises très chère !
La poussière ne s’installera peut-être pas mais les araignées si. Il y en a parmi que ça fait moyen tripper (demande à Lalydo), les terriennes tout au moins.
La salope ! elle nous emmerde tous là ! En tout cas, si elle revient, je serai là pour te lire.
Rhooo, je n’avais pas vu ton commentaire (tout comme celui de Ma Poussette à Paris). Merci Madame Moustick pour ta confiance.
Il faut peut-être juste un peu de temps et puis un jour sans crier gare ça revient.
Je le souhaite vivement, écrire me manque et les contacts qui naissent par ces écrits plus encore (pardon, je n’avais pas vu que tu avais commenté).
Ok, je commente 4 mois plus tard.. Peu importe que ça prenne un peu la poussière, je suis pas maniaque tu sais ;). Et quand l’inspiration reviendra je serai là!
Tu fais bien de te manifester, je suis justement en rédaction. Mais dieu que c’est poussif !!!